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La pistache errante

15 juillet 2008

Pause

Chers lecteurs,

Vous l'avez remarqué, je ne suis plus tres active sur ce blog depuis un moment. C'est que ces dernieres semaines ont été tres tres tres chargées.

Je suis en ce moment meme a Boston pour un job d'été. Je n'ai pas souvent d'ordinateur a ma disposition, et quand j'en ai un, c'est avec un clavier americain qui ne me permet pas de taper d'accent (j'use cependant de subterfuges pour pouvoir en inclure de temps en temps quand c'est vraiment necessaire). Je suis perfectionniste et l'idee d'ecrire en francais sans accents et sans cedilles me fait herisser les poils sur la peau, et je suis de toutes facons tres occupee, je vais donc laisser ce blog se reposer un petit moment.

J'ai cependant commence un nouveau blog en anglais a l'attention de mes amis non-francophones qui au fil de mes voyages se font de plus en plus nombreux. Vous pouvez donc continuer de suivre mes folles aventures ici.

Quant a ce blog, j'espere le reanimer des la fin de l'ete.

Youpla.

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9 juin 2008

Je m'en foot.

En ce moment les footeux de toute l'Europe sont aux anges, c'est la coupe d'Europe de foot. Youpi. Moi je ne me réjouis pas. Parce que la coupe d'Europe de football, elle a lieu à Vienne. Et j'habite près du stade. Donc j'ai droit jour et nuit à la parade des supporters bruyants qui viennent se balader dans l'habituellement calme et magnifique Prater, l'immense parc à côté de chez moi où j'aime à me promener les après midis ensoleillés, ou les supporters qui viennent se détendre chez les professionnelles de la maison close à droite de mon immeuble ou du strip club à gauche de mon immeuble. (Oui je précise, j'habite dans le quartier chaud de Vienne. Mais juste à côté du Prater donc c'est chaud mais joli.)
J'ai aussi droit aux plans drague foireux des footeux venus des quatre coins d'Europe. Hier c'était un représentant français de l'UEFA, la cinquantaine bien tassée, qui s'est cru drôle en parlant français en face de moi dans le métro, pensant que je ne comprendrais pas. Sachez monsieur qu'il y a un très grand nombre de français à Vienne, donc ce que vous venez de faire n'est pas très malin de votre part. Eh oui je parle parfaitement français, je suis française. De Strasbourg, oui, et les remarques style Strasbourg c'est quasiment l'Allemagne, j'aime moyen. Ah mais vous avez quand même le culot de me tendre votre carte de visite, "au cas où j'ai envie de prendre un verre avec des français." J'admire votre courage.
J'ai aussi la chance d'avoir plein d'amis footeux qui ne veulent rater aucun match, même pas Portugal-Turquie ou Jordanie-Ouzbékistan. C'est pas en Europe ? On s'en fout, c'est moi qui écrit. Ducoup soit je les suis et je m'ennuie à regarder le foot, sport qui ne m'intéresse pas, mais alors pas du tout du tout du tout. Soit je reste chez moi et je m'ennuie aussi parce qu'à la télé, ils diffusent ... le foot, évidemment. Heureusement le foot ce n'est que le soir, me disais-je. Jusqu'à ce qu'aujourd'hui je passe voir des amis 4 étages au dessus de ma chambre, en plein après midi. Ils regardaient le Rolland Garros.
J'apprécie aussi les autrichiens agissant comme les autrichiens qu'ils sont, aimant à fliquer tout ce qu'ils peuvent, et ce soir en rentrant chez moi j'ai dû montrer mes papiers au concierge posté à l'entrée avant de pouvoir rejoindre ma chambre, parce que l'ÖAD, l'office responsable des logements étudiants pour étrangers, a peur qu'on héberge des amis venus voir le foot. (Leurs craintes sont justifiées. Mais leur manie de tout contrôler et surveiller, ça m'énerve.)
Et puis il y a du monde partout, tout le temps.
Et je subis les blagues vaseuses du prof de littérature autrichienne le vendredi matin.

Bon. J'arrête de râler. Il y a des bons côtés. Par exemple, ils ont ouvert une station de métro toute neuve à côté de chez moi, qui m'évite plein de changements et me permet d'arriver très rapidement à la fac, au centre ville en général, et à mon cinéma préféré.
Le métro est ouvert plus tard le soir, jusqu'à 01h30, ouéééé.
Et puis allez, la grande avenue du Ring fermée à la circulation et pleine de gens qui marchent, habillés et maquillés des couleurs de leur pays, ça met une certaine ambiance, c'est sympa même si on s'en foot de l'euro.
Et les blagues du professeur Huber sont parfois drôles, meilleures que le mauvais jeu de mots que j'ai fait dans la phrase précédente.
Et des fois j'arrive à kidnapper un(e) ami(e) pas footeux/se pour faire autre chose, comme hier où j'ai apprécié un bon repas et une promenade au Naschmarkt en charmante compagnie, ou comme ce soir, où je suis allée avec Sophie à mon cinéma préféré, le Burgkino, pour voir ... Sex and the City. Hm. Bon, question film, on fait mieux, mais la cinéphile que je suis a déjà vu tous les autres films de la sélection du Burgkino, qui est le seul cinéma à la fois facilement accessible et qui diffuse les films en version originale. Et après le film, on est allées au café Phil, mon nouveau café préféré. Quoique, Hawelka sera toujours numéro un dans mon coeur.

Pendant ce même café, j'expliquais à Sophie que je compte organiser une nouvelle soirée vin-fromage, elles ont toujours beaucoup de succès. Je réfléchissais à une date, puis j'ai dit quelque chose comme "c'est dur de trouver une bonne date, parce que je dois prendre en compte les examens, les anniversaires et les matchs de foot. Il y a des matchs tous les jours ?"
Le regard plein de pitié et de compassion que Sophie m'a lancé à ce moment là m'a dévastée.

Ne nous laissons pas abattre. Le Rolland Garros est bientôt fini, alors au lieu d'une soirée, je ferai une après midi vin-fromage ! Ou y aura-t-il un quelconque autre évènement sportif international dont je n'ai pas été prévenue ?

27 mai 2008

Tata Pistachette

Ma maman n'a jamais été très amie avec la technologie. Mais, avant mon départ pour Vienne et après plusieurs tentatives échouées, j'ai réussi à lui apprendre à lire, écrire et envoyer des courriels avec Gmail. (Non je ne fais pas de pub voyons.) Depuis que mon téléphone déconne sévère, ma maman s'est aussi mise à chatter sur Gtalk. Je suis assez impressionnée. Par contre, ce que ma maman n'a pas encore appris, c'est à s'exprimer de façon claire, nette et précise, et compréhensible. Alors les conversations sur Gtalk, c'est souvent moi qui attend patiemment les 10 minutes nécessaires à ma maman pour taper une phrase, et finalement lire quelque chose d'incompréhensible, répondre "QUOI ?" et  attendre 10 minutes qu'elle reformule. Mais on arrive quand même plus ou moins à communiquer.

Hier soir j'ai eu un court message de ma maman disant la chose suivante : "Bonne nouvelle : un neveu ou une nièce pour Noël !"
Encore une fois c'est ambigu. Cela signifie-t-il que la grossesse de ma soeur aînée a été prolongée de quatre mois et que le bébé va naître en décembre au lieu de naître en août ? Ou cela signifie-t-il que ma soeur cadette attend, elle aussi, un bébé, et que celui ci est prévu pour décembre ?

Ça se discute, mais en attendant confirmation de ma maman, je penche pour la deuxième solution. Donc en lisant le mail, j'ai sauté de joie, me disant "Super ! Ma soeurette qui tente désespérément d'avoir un deuxième bébé depuis des années, qui est passée par plusieurs fausses couches et autres joyeusetés, est enfin enceinte ! Elle doit être tellement heureuse !" Donc je suis heureuse pour elle, évidemment. Je suis comme ça, moi, je partage le bonheur des autres.

Mais après, dans mon lit, je me tournais et je me retournais, et je n'arrivais pas à trouver le sommeil. J'ai déjà deux (fantastiques) nièces. Un bébé va naître en août, un autre en décembre. Donc, j'ai fait le calcul, à la fin de l'année, j'aurai 22 ans, et je serai quatre fois tata. Et ça, ça m'a tenue éveillée plusieurs heures cette nuit.

Bien sûr, une naissance est un heureux évènement. Mais je suis sensible moi, j'ai besoin de préparation pour ce genre de choses. Il m'a fallu plus d'un an pour réaliser que ma soeurette s'était mariée et portait désormais un nom de famille différent du mien. Après mes soeurs ont commencé à avoir des enfants, et j'étais toujours contente. Et puis il y avait toujours minimum deux ans entre chaque heureux évènement. Alors que je me prépare à accueillir un nouveau neveu ou une nouvelle nièce en août, j'apprends, comme ça, paf, d'un coup, que juste 4 mois après, un autre bébé pointera le bout de son nez ! Woaw. C'est un choc. Doucement quand vous m'annoncez des choses comme ça !

Et puis, 4 neveux et nièces, ça me donne l'impression de vieillir de cinq ans d'un seul coup. Et ça me fait penser à plein de trucs, genre, "mince. Est ce que je fais vraiment partie de cette famille ? Mes soeurs ont rencontré leurs Jules à 18 ans, ont fini leurs études, se sont mariées/installées, progressent dans leurs métiers respectifs, fondent des familles ... Moi je vadrouille sans arrêt, je ne sais plus où est mon chez moi, je suis à la fac à faire des études qui mènent vers un avenir plus que flou ... Mes soeurs sont des mamans responsables et pédagogues, qui savent comment éduquer leurs fillettes. Moi, quand je suis avec mes nièces, je les aide à faire des conneries. Mes soeurs sont infirmière et kiné, moi j'étudie les 'civilisations comparées'. Et je lutte pour écrire un mémoire en allemand sur le punk cabaret. Mais qu'est ce que je fous ?"

Bon, je vous fais part de mon moment de doutes et d'angoisses. Mais soyons honnêtes, en août et en décembre, si vous êtes en ma présence, vous me verrez sauter comme une hystérique et gueuler "JE SUIS TATA ! C'EST LE PLUS BEAU BÉBÉ DU MONDE ! C'EST MAGNIFIQUE !"
Eh oui.

Allez félicitations les soeurettes, je suis heureuse pour vous et je vous aime.

21 mai 2008

Victoire

Se faire opérer d'une double scoliose grave n'est pas une mince affaire. D'abord il y a les craintes habituelles par rapport à l'anesthésie générale, et au fait que les chirurgiens vont complètement ouvrir le dos et toucher à la colonne, risquant de toucher à la moelle ... Et puis il y a les mois de préparation, avec rendez-vous chez des neurologues, cardiologues, toutes sortes de logues pour voir si le corps est à même de supporter une telle intervention. Il y a le visionnage de la cassette vidéo que la grande soeur kiné a piqué en cachette à l'hôpital pour expliquer aux parents et à la principale concernée en quoi consiste exactement l'opération. Il y a le lendemain matin au lycée où des images de dos grand ouvert ressurgissent sans prévenir et remuent l'estomac. Il y a le mémorable entretien avec l'anesthésiste, qui pour des raisons légales est obligé d'énumérer la liste des risques liés à l'opération, même les plus infimes, comme le risque d'attraper le virus du sida ; qui ensuite explique avec très peu de délicatesse que l'opération est glauque, qu'il va y avoir, je cite "du sang partout, sur la table, sur les compresses etc." et que tout ce sang perdu il faudra le remplacer, et qu'il vaut mieux le remplacer avec mon propre sang que le sang de quelqu'un d'autre, d'où la nécessité de faire des auto transfusions pendant les trois semaines qui précèdent l'opération. Il y le courage et la force mentale qu'on utilise à ne pas vomir sur le bureau de l'anesthésiste après son discours plus que gore. Et puis il y a les semaines de traitement, et les trois semaines d'auto transfusion. Le stress qui monte ... jusqu'au jour J, où sans en être conscient on passe une bonne dizaine d'heures tripes à l'air sur une table d'opération.
Ensuite il y a le lent réveil, les deux ou trois jours en service de réanimation où on plane encore, on dort la plupart du temps, sans bouger, avec des tuyaux qui sortent d'un peu partout, en tenant fermement la sonnette dans une main et la pompe à morphine dans l'autre. Vient le moment où on n'a plus besoin de respirateur. Puis l'énergie revient peu à peu. Progressivement on reprend conscience de son corps, on arrive peu à peu à soulever son propre poids, à se tourner dans le lit. On se sent toute raide et on a l'impression de peser 20 kilos de plus, mais on supporte tout ça plutôt bien. Grâce au séances avec un jeune kiné pas laideron pour un sou (ça aide !) on réapprend peu à peu à utiliser toute la capacité de ses poumons (dont l'un a été dégonflé comme une baudruche pour les besoins de l'opération) et à remarcher, à s'habituer à ce nouveau corps. Et puis après 10 jours on peut déjà rentrer à la maison, même si on doit encore rester couché c'est quand même plus sympa à la maison.
Et avec des promenades de plus en plus longues, au bout de deux mois on recommence à vivre normalement, courir, marcher, même danser au mariage de sa grande soeur. On reprend le lycée, c'est fatigant au début mais on y arrive.
Après six mois on peut reprendre le sport.
Au bout d'un an environ, l'opération n'est déjà plus qu'un lointain souvenir, on est complètement habitué à vivre avec deux barres vissées le long de la colonne vertébrale.

Et après six ans, on peut même vivre sur les mains.

 

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Ça paraît pas grand chose mais j'ai réussi cet exploit hier et je suis super fière :)

2 mai 2008

Not an appropriate song

Le contexte : traditionnel pique nique du vendredi qui suit le cours de littérature autrichienne que la Pistachette prend avec ses amis anglais. A savoir qu'à la sortie du cours, l'Irlandais a par hasard croisé la Pistachette et c'était plutôt ... "awkward", comme il l'a dit lui même, et là c'est l'heure du règlement de comptes par textos. Mais on est bien, assis dans l'herbe à faire bronzette, et Cat se laisse aller à chantonner.

 

Cat: Ceciiiilia, you're breaking my heart, you're shaking my confidence dailyyy...
Cécile: Well, er... right now, *I*'m not the one breaking someone else's heart.
Cat: Oooops, sorry Cécile! I didn't mean to... I... Aaar, I'm terrible for that.

 

=== 5 minutes later ===

 

Charlie: Ceciiiiilia, you're breaking my heart
Cat: Charlie, this is NOT an appropriate song.

Hihi ils sont très doués mes amis :)

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22 avril 2008

space invaders

Si je hurle sauvagement "space invaders!" en début d'article, certains d'entre vous sauront peut être de quoi je parle, mais d'autres resteront perplexe. Je vais donc écrire une petite introduction pour vous, les noobs.

Space Invaders c'est à l'origine un bien vieux jeu vidéo qui a bercé l'enfance de beaucoup d'entre nous. Rappelez vous...

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Vous voyez de quoi je parle.

Space Invaders, c'est aussi un symbole de cette génération qui a vu la naissance et l'avènement des premières consoles de jeux, celles qui pesaient plusieurs kilos et qu'il ne fallait pas utiliser plus d'une heure au risque de faire fondre la moquette autour.

Et enfin, Invader c'est aussi un artiste, ou un pollueur selon les points de vue, qui envahit peu à peu la planète depuis quelques années en collant des mosaïques de space invaders dans les rues. Il a commencé à Paris dans les années 1990, puis a étendu son invasion à l'Europe puis au Monde. Vous êtes sûrement passé devant ses créations sans les remarquer. Sachez qu'aujourd'hui il y a environ 700 space invaders dans les rues de Paris, et qu'ils sont aussi présents dans de nombreuses autres villes sur tous les continents.

Invader a fait une descente à Vienne en 2006 et a posé 52 créatures. Depuis que j'habite ici j'en ai repéré trois au hasard de mes balades. J'avais envie d'en trouver plus. Alors que l'idée de les traquer me titillait depuis un certain temps, je ne l'ai jamais réalisée faute de partenaire de délire. Puis un soir, sans prévenir, mon amie Sophie m'a admis qu'elle est comme moi un peu geekette, qu'elle a fait de la programmation en pour ses A-levels (baccalauréat anglais) et que ça la tenterait bien de traquer les space invaders avec moi. A ces mots, la Pistachette ne se sent pas de joie !

Nous nous mettons d'accord pour une date, puis Sophie me dit "tu t'occupes de l'appareil photo, du plan, tu localises les space invaders, et moi je fais le thé." Mmm, je sens comme une inégalité dans la répartition des tâches, mais soit. Sophie fait bien le thé, je ne vais donc pas me plaindre. Après un long travail d'investigation, puis utilisant Google Map et ma carte de Vienne, j'ai établi un itinéraire de promenade pour l'après midi, et nous voilà parties sous un beau soleil printanier à marcher le nez en l'air pour trouver les bonshommes.

Invader a le bon goût de placer ses oeuvres dans des petites ruelles peu fréquentées, ce qui force les explorateurs comme nous à nous aventurer dans des endroits qu'on ne connaissait pas et à découvrir la ville sous un autre angle, à voir des choses belles ou insolites qu'on n'aurait jamais vues autrement. En bref ce fut une après midi très agréable et profitable, je conseille la formule à tout le monde.

Voilà quelques photos de notre virée :

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Si vous êtes séduit par l'artiste, que vous voulez en savoir plus, que vous vous demandez si votre ville a été envahie, je vous invite à consulter son site.
Bonne exploration !

19 avril 2008

Faites du thé, pas la guerre

Il est temps que ce blog cesse de relater mes états d'âmes, mes chagrins d'amour, et retrouve un peu de sa légèreté initiale. J'ai donc décidé de poster ici un petit texte que j'avais à l'origine écrit pour un ami avec qui on avait une fois philosophé sur le fait que le thé résout tous les problèmes et que si tout le monde prenait le temps de s'asseoir et de siroter une petite tasse de thé de temps en temps, le monde serait meilleur.
Voici donc mes réflexions profondes, traduites pour vous de l'anglais à l'arrache (risque de mauvais français, désolée je ne suis pas bonne traductrice, même de mes propres productions !)


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J'ai établi un programme en trois étapes pour répandre la bonne parole dans le monde et arrêter les guerres.

La première étape est de distribuer des tracts dans la rue pour faire connaître notre cause. Le tract explique le principe du thé contre la guerre. Il sera présenté sous forme de bande dessinée afin d'atteindre un maximum de gens. On commencera la distribution des tracts à échelle locale tout en recrutant des gens pour nous aider et peu à peu nous étendrons notre champ d'action au pays, à l'Europe et enfin au monde entier.

La deuxième étape est de faire pression sur les gouvernements pour qu'ils arrêtent les guerres et utilisent le budget de l'armée pour développer le marché du thé. Tous les pays devront avoir un Comi-Thé Spécial pour s'occuper des affaires relatives au thé.

La troisième étape est de faire de la non-consommation de thé au moins trois fois par jour un délit. Tous les contrevenants seront envoyés en camp de travail et les récidivistes seront lobotomisés.

Si ces trois étapes ne suffisent pas, il y a une quatrième étape. Avec les fonds collectés par les Comi-Thés Spéciaux nous monterons un escadron d'avions de chasse que nous enverrons dans les pays qui ne respectent pas le pacte du thé contre la guerre. Les avions lâcheront des bombes qui exploseront en feux d'artifice délivrant dans le ciel le message suivant "ON A DIT FAITES DU THÉ PAS LA GUERRE BORDEL" (Je pensais ajouter "chiens d'infidèles" mais des spécialistes m'ont expliqué que le message doit être aussi court que possible pour rester lisible.)

... Et la paix règnera enfin sur Terre.

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Vos suggestions sont les bienvenues. L'ami en question m'a déjà suggéré et couper le thé avec de la cocaïne pour rendre les gens dépendants et augmenter la productivité.


Et allez comme je sais qu'il y a des anglophiles comme moi dans mon lectorat je vous offre la version originale de mon petit texte.

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I've established a three step programme to spread the word around the
world and stop war.

Step 1 is to hand out brochures to raise people's awareness. The
brochures will explain the principle of tea against war. It will be
presented as a comic, in order to reach a maximum of people. We'll
start on a local scale, and at the same time recruit people to help us
and little by little expend to the country, then to Europe and finally
to the whole world.

Step 2 is to pressure governments to stop wars and to use all of the army
budget to develop the tea market. All countries will have a so called
Tea Commission.

Step 3 is to make governments pass decrees making it an offense not to
drink tea at least 3 times a day. We'll imprison all the tea offenders
in work camps (or lobotomise them)

If this isn't enough to stop war, there's a step 4. With all the money
collected by the tea commissions we'll make an attack squadron with
planes which we will send to countries that don't respect the "make
tea not war" agreement. The planes will drop bombs which explode and
after the explosion display fireworks baring the message "WE SAID
FUCKEN MAKE TEA, NOT WAR" (I wanted to add "you empty headed pigs" at
the end but specialists told me that the message needs to be as short
as possible to be readable).

... And peace will finally reign on Earth.

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12 avril 2008

Pour vous messieurs

J’ai de nouveau le cœur brisééé. Deux fois en trois mois, c’est moyen. Alors peut être que c’est de ma faute, j’aurais du vérifier la solidité de mon armure avant de me lancer dans ma nouvelle vie. Peut être que je ne me suis pas assez méfiée de cet être étrange qu’est le mâle. Peut être que je me suis laissée emballer trop rapidement, et que, comme on dit outre manche, je suis tombée la tête au dessus des talons. Mais en regardant en arrière, je me dis que j’avais des raisons de penser que ça marcherai.

 

Messieurs ce post est surtout pour vous. Gardez dans l’esprit qu’une fille, même la plus garçonne de toutes, une fille est toujours un peu sentimentale. Et oui. Et par conséquent, si :
- Vous avez de longues conversations avec elle
- Dans ces longues conversations vous exprimez votre fascination pour elle
- Vous l’invitez dans les plus beaux cafés de Vienne
- Vous la raccompagnez chez elle même si ça vous fait traverser tout le centre ville à pied au milieu de la nuit, et qu’en chemin vous lui offrez un petit cours d’histoire et lui montrez les petites curiosités cachées dans le décor
- Vous lui parlez de votre pays natal, de la beauté des paysages et de la langue
- Vous lui parlez de votre sport favori et vous l’initiez même au nin ju tsu (!)
- Vous partez au bout du monde mais pensez à lui écrire régulièrement, répétez que vous espérez la revoir à votre retour, et lui rapportez un charmant cadeau
- Vous lui faites la cuisine et c’est bon
- Vous vous intéressez à son pays, essayez de balbutier quelques mots en français et acceptez d’admettre que finalement, les français ne sont peut être pas tous des emmerdeurs
- Vous la faites rire avec votre sens profond du sarcasme
- Vous avez un sens de l’humour encore plus douteux que le sien
- Vous êtes plutôt bel homme et vous n’aimez pas le football
- Vous êtes tellement attentionné avec elle qu’elle a l’impression d’être quelqu’un de très important
- Vous vous montrez inquiets à ses moindres petits signes de faiblesse
- Etc.

 

… la fille risque d’être charmée. Mais charmée au point de boire du thé sans faire la grimace, de regarder Mon Voisin Totoro à une heure stupide de la nuit pendant que vous préparez votre valise pour votre grand voyage, vous accompagner à l’aéroport, lire du James Joyce et penser à vous tout le temps pendant ces 5 semaines d’éloignement et être à l’aéroport à votre retour … Charmée au point de commencer à penser que l’Irlande, ce n’est peut être pas si mal, la pluie on s’y habitue, les patates on peut les cuisiner de plein de façons différentes. Bref, la fille risque de tomber amoureuse. Et là, ce n’est plus le moment d’avoir tout à coup peur de la distance, et lui dire qu’il vaut mieux s’arrêter maintenant plutôt que de s’attacher et souffrir au moment des adieus. C’est trop tard là, la fille est déjà attachée au chatterton. Et aussi délicat que vous soyez, elle se retrouvera à ramasser son cœur à la petite cuillère et à continuer à penser à vous 24 /7 encore des semaines et des semaines plus tard.

 

Même celles de nous qui paraissent les plus fortes, surtout celles qui ont toujours l’air d’aller bien et qui rient tout le temps, sont en vérité très fragiles sous leur carapace. Ménagez nous nom de nom ! Soyez salauds, comme ça on ne vous regrettera pas quand vous partirez !

25 mars 2008

Adolescente

En ce moment je suis chez mes parents et ma maman me force à tout vider et ranger ma chambre, classer toutes mes affaires etc. Heureusement pour moi que je suis remise de la séparation de janvier et que je ne suis pas trop sentimentale, parce que je tombe sur des tas de choses qui me rappellent le william (mon premier amour, pour ceux qui n'ont pas suivi). Photo de nous nous embrassant sur la plage, vieilles cartes téléphoniques, cadeaux divers etc.

 

Ce matin en rangeant j'ai retrouvé un sac rempli de choses qui datent de mon voyage scolaire en Grèce, en seconde. Entre les guides touristiques, plans d'Athènes et autres, j'ai retrouvé un petit carnet de bord que j'avais entretenu pendant le voyage dans le but de le donner à mon amoureux à la fin, ce que je n'ai jamais osé faire finalement. Je l'ai relu, et j'ai fait un constat horrible. A 15 ans, j'étais ROMANTIQUE. Moi. Celle-là même qui boycotte la Saint Valentin, qui n'utilise jamais ô grand jamais des "chéris", "mon amour" ou autres "canards en sucre", qui dit "faire du sexe" au lieu de "faire l'amour", ou qui sort des vannes bien lourdes aux moments les moins adéquats. Celle qui aujourd'hui choque parfois les autres par son anti-romantisme.

 

Je relis tout ça et j'ai du mal à croire que c'est moi qui ait écrit tout ça, c'est trop plein de miel, de niaiseries, et de pas-moi ! Quelques morceaux choisis du pire de ma sentimentalité adolescente :
"Un petit carnet pour toi (...) Je ne suis pas encore partie mais tu me manques déjà."
"Je devrais dormir depuis longtemps, mais le fait de savoir que je ne te verrai pas pendant une semaine m'empêche de dormir. Alors je t'écris, ça me donne l'impression de communiquer avec toi. Je sens ta présence alors que tu n'es pas là."
"Je me suis jetée sur le lit avec ma peluche et je me suis goinfrée de cookies en pensant à toi."
"Aujourd'hui c'est notre deuxième "mois-nniversaire" et je ne suis même pas avec toi, c'est pas juste."
"Comme j'ai déjà liquidé tous mes cookies au chocolat pour me consoler de ton absence, Déborah m'en a gentiment offert deux des siens."
"J'ai discuté avec Chloé qui me consolait en me rappelant qu'il ne restait plus que deux jours sans toi."
"Je suis allée sur le balcon et j'ai regardé les étoiles en pensant à toi."
(Il y a pire mais j'ai trop honte pour le poster sur ce blog)

 

Je suis choquée. J'étais l'adolescente de Bénabar ! J'avais oublié tout ça ! Et dire que pendant mes colos en Irlande les deux étés passés je trouvais mes petites ados un peu ridicules ...

 

Chères lectrices, ne regardez plus les adolescentes niaises avec mépris, car même si vous ne vous en rappelez pas, vous aussi vous étiez comme ça à une époque de votre vie. Sisi.

19 mars 2008

Miss Tics

Lisette m'a invitée à participer à un petit jeu, voilà le principe :

- Mettre un lien vers le blog de celui qui vous a contaminé;
- Donner le règlement;
- Exposer à vos lecteurs ébahis 6 de vos tics et manies;
- Inviter à votre tour (plus ou moins) 6 amis.
- Prévenir vos victimes, au cas où ils ne vérifieraient pas votre blog quotidiennement.

J'ai mis un temps fou à trouver mes tics. Je suis sûre d'en avoir des tas, mais quand il s'agit de les nommer, je ne sais plus ... Je me suis observée dernièrement, et voilà ce qu'il en résulte :

- Je massacre mes brosses à dent. C'est une véritable hécatombe. Vous voyez à quoi ressemble votre pauvre brosse à dent, après 3 mois d'usage quotidien, les poils (ceux qui restent ...) qui se barrent dans tous les sens etc. ? Eh bien mes brosses à dent, elles font cette tête là au bout d'une semaine. Je dois être un peu brute ...

- Je ne sais pas rester calme, sans bouger. Je dois toujours m'occuper le corps d'une façon ou d'une autre. Mâchouiller quelque chose, triturer une autre chose avec mes mains, balancer mes pieds, n'importe, mais vous ne me verrez jamais parfaitement immobile. Même quand je dors, je bouge sans arrêt.

- J'ai un petit côté parano. Avant de me coucher, je vérifie trois fois que j'ai éteint la plaque de cuisson, baissé le chauffage, pris ma pilule etc. Même si je me rappelle très bien avoir fait ces choses là, je vérifie quand même, "au cas où". Si j'ai un rendez-vous important, trois réveils valent toujours mieux qu'un.

- Toujours, toujours, attendre le dernier moment pour tout. Je suis comme ça, le futur, ça s'appelle le futur justement parce que ce n'est pas maintenant, et pour moi, c'est maintenant qui compte. Dans quel pays je serai la semaine prochaine, où vais-je loger dans trois mois quand j'aurai quitté l'Autriche, qu'est ce que je vais prendre comme job d'été ? Bah, c'est encore loin tout ça. Pour l'instant je m'achète une jolie robe et je regarde ce film en mangeant du chocolat, et je ne m'inquiète de rien.

- Je mange et je bois beaucoup trop vite. Si j'ai une assiette pleine devant moi, je dois vite la vider avant qu'elle refroidisse ! Et si je suis en soirée, que j'ai un verre à la main, ça m'embête de le tenir, je n'aime pas avoir un truc froid en main, surtout que maladroite comme je suis il y a de grandes chances que je le renverse, et puis j'ai plutôt envie de danser, alors je le vide rapidement. Le problème c'est quand je suis en soirée avec des amis dont la manie est de constamment remplir les verres vides des autres ...

- Je chante trop, partout, tout le temps. Je suis droguée à la musique. Mon premier réflexe du matin est de lancer iTunes ou Deezer et le soir je m'endors avec l'iPod autour du cou, le même qui m'a accompagnée partout toute la journée. Et si la musique me plaît beaucoup, je chante avec, je danse, je fais des têtes bizarres (le froncement de sourcil à la Josh Homme, le regard amer d'Amanda Palmer etc.) et je me ridiculise dans le métro mais je m'en fous, nananère.


Voilà je crois que ça fait 6. Par contre pour ce qui est de passer la flamme à 6 amis, ça va être dur ... Je ne connais pas beaucoup de bloggeurs, et Lisette et Rita ont déjà passé leur tour. Allez, je vais voir si ces messieurs vont se prêter au jeu, j'invite donc Alexandre, William, et Vincent.

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La pistache errante
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