Aïe ouile survaïve
Il y a quelques jours, le monde s'est écroulé autour de moi. Non il n'y a pas eu de tremblement de terre. C'est mon petit monde à moi qui s'est écroulé.
Pour la première fois de ma vie j'ai compris cette expression. J'ai aussi compris le sens des mots "chagrin", "coeur brisé", "rupture" ... et aucun de ces mots n'est assez fort pour traduire la douleur. Une séparation, après 6 ans d'amour, de vie commune, de rêves communs et de projets partagés, ça fait *très* mal.
Mais la pistachette, c'est bien connu, se relève toujours sur ses petites pattes. Après deux jours de pleurs dans mon lit, de profond désespoir, de manque de cours à la fac, j'ai pris mon courage à deux mains, et à force de chanter "I will survive" dans ma douche, j'ai fini par y croire. De toutes façons je n'ai pas le choix. Le bougre a trouvé le bon moment pour me quitter, juste dans la période de bourre-pré-examens-oh-merde-je-viens-de-réaliser-que-j'ai-rien-branlé-de-tout-le-
semestre-et-qu'il-y-a-un-paquet-de-choses- à-faire-et-a-savoir-en-fait-c'est-balaud.
Donc je suis de retour à Vienne et je reprends mes bonnes habitudes. C'est à dire vivre des mini catastrophes chaque jour, et des phénomènes étonnants. Ceci comprend :
- Une lettre me disant que mon petit voyage en ambulance du mois de novembre coûte 451 euros (Au secouuuurs la Smerep!)
- Un courrier anonyme contenant tous les papiers qui étaient dans mon portefeuille qu'on m'a volé en décembre
- La redécouverte de mon agenda (Meeeerde j'avais oublié ce devoir à rendre après demain)
- Un mail de la prof disant qu'elle sera absente, ce qui me laisse une semaine de plus pour faire son devoir
- Le monsieur du kebab qui est tombé amoureux de moi et qui se jette sur moi pour me fourrer du chocolat dans les poches chaque fois que je passe dans ou près de sa boutique
- Un membre de mon cours de salsa qui éclate de rire à la vue de mes chaussures (j'ai toujours pas compris ce qu'elles ont de si drôle)
- La carte sim de mon téléphone qui s'est bloquée pour une raison inconnue
- Le chauffage en grève dans ma chambre
- Un bruit mystérieux et incessant qui me garde éveillée la nuit, grrrr
- Du kaiserschmarrn dans l'habituellement mauvais resto u de ma fac, youpi
etc.
Avec tout ça, j'ai de quoi m'occuper et oublier ma peine. En plus, je redécouvre une fois de plus que mes amis, ils sont classe, et ils se mettent en 4 pour me réconforter. Si vous me lisez, je vous remercie. Je pourrais tous vous citer, mais j'ai peur d'en oublier. Allez vite fait : Natassa, Florent, Cédric, Alexandre, Lucie, Antoine, Gabriele ... sont tous ceux qui m'ont envoyé des mots de réconfort.
Je me dois aussi de remercier mon super beauf' David qui depuis des mois prépare psychologiquement ma maman à mon éventuelle rupture d'avec mon amoureux. C'est assez difficile de rompre sans avoir en plus à s'inquiéter d'à quel point ma pauvre maman va être choquée et s'en faire pour moi, alors c'était un vrai soulagement de lire son mail disant "ouais t'inqiuète pas je m'en doutais." après l'annonce de ma rupture. Sisi. Enfin je suppose qu'il faut me connaître et connaître ma maman pour comprendre ça.
Grâce à vous, et à Gloria Gaynor, je suis de nouveau sur patte et je peux me consacrer à mon travail. Je viens de finir les préparatifs pour ma présentation de demain sur le thème du fan art de jeux vidéos. Je n'aurais j'amais cru qu'un jour je parlerai très sérieusement en public de pac man et de "All your base are belong to us", le tout faisant partie de mes examens de master. Et ben si. Comme quoi, la vie nous réserve bien des surprises.
Enfin, Vienne étant ce qu'elle est, et ma petite personne étant bien décidée à vivre à fond le rêve viennois, je vais demain à mon premier bal. Dans le palais de Sissi, bien sûr ! Un immense merci à Natassa qui m'a une fois de plus fait profiter de ses précieux conseils vestimentaires, je vais être ravissante demain - enfin, juste avant de me rammasser par terre parce que je n'ai jamais porté de talons hauts de ma vie.
Bientôt sur ce blog, des photos de la pistache et de sa fidèle compagne Natassa déguisées en princesses.
PS : Gobble gobble gobble.